Vous avez entendu parler de la forêt MIYAWAKI mais savez-vous vraiment de quoi il retourne?
Ici vous trouverez les informations nécessaires pour bien les comprendre.
En prévision de potentiels tsunamis, le Japon a renforcé son littoral : derrière des digues de béton, de larges bandes de terrain ont été consacrées à la plantation de pins. L’objectif de ces deux systèmes, digues et pinèdes, est le même : casser la force d’un possible raz-de-marée.
Un raz-de-marée terrible a frappé le Japon à proximité de Sendai. Les pins se sont révélés inefficaces à stopper les vagues. Pire : emportés par les vagues, ils ont porté des coups de boutoir aux bâtiments situés à l’intérieur des terres, qu’ils étaient sensés protéger.
Akira Miyawaki, un botaniste japonais, visite les lieux du sinistre. Il constate l’échec de la stratégie des pins. Mais il observe que tous les arbres ne sont pas à terre. En effet, quelques bosquets ont résisté à la force titanesque des vagues et les bâtiments que ces bosquets entourent sont intacts.
Est-ce une coïncidence ? Ces bâtiments sont tous des monuments religieux, tombes, temples et autres lieux sacrés….
Pour Akira Miyawaki, constater que certaines végétations sont plus résilientes que d’autres, même face à un tsunami, n’est pas une surprise.
Il a mis au point dans les années 60 une méthode de plantation de forêt qui s’appuie sur un assemblage d’essences natives, similaires aux communautés d’arbres qu’il retrouve autour des lieux sacrés qui ont résisté aux vagues. Sa méthode permet justement de retrouver ces communautés et de restaurer ces écosystèmes forestiers.
Elle s’appuie sur un travail en amont pour :
Cette méthode aboutit à des forêts résilientes qui ont un taux de survie de 85 %, significativement meilleur que les autres méthodes de reboisement.
Aujourd’hui, c’est plus de 40 millions d’arbres qui ont été plantés selon la méthode du professeur Akira Miyawaki.
Les forêts Miyawaki sont des forêts plantées selon la méthode Miyawaki, du nom de son inventeur. Cette méthode de reforestation, inspirée par la Nature, permet la réapparition de l’écosystème forestier natif. Inventée au Japon, cette méthode met en place des espèces locales du lieu de plantation.
La forêt ainsi créée est particulièrement adaptée à son environnement et à ses possibles évolutions.
Sans intervention humaine, cet écosystème se mettrait en place au terme d’un cycle d’évolution naturelle de la végétation, une sylvigenèse, allant de 100 à 300 ans. C’est en comprenant ce cycle de succession des végétaux que le botaniste Akira Miyawaki a mis au point sa méthode. Celle-ci permet le retour de la forêt native en quelques années.
En s’appuyant sur les principes de la méthode Miyawaki, sur la compréhension du sol, l’observation de la végétation et les dispositions du lieu, CŒUR ET CANOPÉE crée les conditions favorables au retour de l’écosystème forestier natif, y compris en milieu urbain.
NOTION : Plantation VS écosystème
Sans entretien, une plantation verra sa composition évoluer au fil des ans.
Un écosystème stable présente une composition végétale qui se maintient, même sans entretien.
Les forêts Miyawaki peuvent être implantées sur des surfaces préparées à partir de 100 m². Elles sont constituées au départ d’une communauté équilibrée de 20 à 30 espèces végétales locales et sont plantées avec une densité élevée de 3 plants au m².
Dans le cadre d’une forêt Miyawaki, l’objectif est de planter de telle sorte que la parcelle de terrain passe au plus vite du fonctionnement de la plantation (avec entretien) à celui de l’écosystème (autonomie). Pour y parvenir, CŒUR ET CANOPÉE met en terre des espèces végétales qui font partie de la composition de l’écosystème forestier local. Entretenues jusqu’à une certaine maturité de leurs systèmes racinaires et aériens, ces espèces encouragent le retour des autres formes de vie qui participent de l’écosystème. L’autonomie de la végétation est atteinte en 3 ans. A cette date, l’entretien de la plantation qui consistait à prévenir l’invasion par des espèces colonisatrices et à arroser en cas de sécheresse prolongée peut s’arrêter car l’écosystème est en place. Il est donc capable d’assurer sa stabilité si les conditions climatiques se maintiennent, d’évoluer si ces conditions se modifient, et de satisfaire ses besoins en eau, même en cas de sécheresse.
Grâce aux conditions de plantation, les forêts Miyawaki présentent un certain nombre d’avantages:
NOTION : eau-tonomie et finance de l’eau
Planter un arbre isolé et l’arroser revient parfois à créer une dépense nette et récurrente en eau.
Parce qu’un arbre qui grandit en étant arrosé s’habitue à cet apport artificiel et en aura besoin toute sa vie.
En revanche, planter une forêt Miyawaki et arroser en début de plantation est un investissement.
Parce que cette plantation deviendra un écosystème autonome en eau qui sera capable de maintenir sa fraîcheur et son humidité.
C’est à ce moment que le cycle de l’eau sera bouclé et qu’on récupérera sur des dizaines d’années l’eau investie en début de croissance.
La mise en place d’une forêt Miyawaki peut se faire très rapidement, selon la taille de la parcelle à planter et les conditions du projet. La plantation elle-même se déroule en général sur une demi-journée à une journée.
A partir de la prise de contact avec CŒUR ET CANOPÉE, la réalisation de cette plantation s’effectue selon les grandes étapes suivantes :
Ces différentes étapes sont généralement réalisées en 2 mois. Elles peuvent, sur demande et si les conditions le permettent, être condensées sur 1 mois. Plus de détails par ici [Plantons une forêt]
Cet entretien a pour rôle d’assurer l’apparition rapide d’un écosystème autonome. Cette apparition se fait en 3 ans au maximum. Pendant ces 3 premières années, la plantation a besoin d’un peu d’attention
et d’entretien. Cet entretien consiste à :
Puis, au-delà de ces 3 premières années, aucun entretien n’est plus nécessaire.
Forêt Miyawaki
Pourquoi nous y croyons ?
D’abord, le Cœur.
Chez CŒUR ET CANOPÉE, nous avons d’abord cru aux forêts Miyawaki parce qu’intuitivement, ça faisait du sens :
cette approche bio-inspirée du reboisement semblait adaptée et pertinente.
Puis, la Raison.
Par la suite, nous avons exploré la méthode, creusé les détails, questionné, évalué, comparé, et plus nous avancions dans
nos recherches, plus l’ensemble de la méthode Miyawaki semblait cohérente.
L’expérience et les compétences
Pour le fondateur de CŒUR ET CANOPÉE, après 12 ans d’intérêt nourri, de R&D, de développement de projets et d’activités sur la biomasse, la question du bien-fondé de l’approche se pose, bien entendu, et trouve très vite une réponse positive.
Brièvement, pour 3 raisons fondamentales : l’approche Miyawaki est bio-inspirée, l’Homme a un rôle à jouer dans cette approche et enfin, ce rôle reste secondaire. Il consiste à bien observer la nature et à l’imiter en s’appuyant sur son potentiel régénératif.
La coïncidence et le démonstrateur
C’est à ce stade de ses réflexions qu’il découvre dans le Jura, chez ses grands-parents, un bosquet d’épicéas malades. Ces arbres ne sont pas capables de gérer leur ressource en eau convenablement. En effet, ils ont été introduits par l’Homme à une altitude différente de leur milieu d’origine, dans des plantations à espèce unique. Fragilisés par les sécheresses de plus en plus fréquentes, ils souffrent de stress hydrique et deviennent la proie facile des scolytes qui ravagent les forêts de l’est de la France. Pour tenter de prévenir la diffusion de ces redoutables prédateurs, la préfecture recommande d’abattre les arbres malades.
Cette perte devient une chance de tester la méthode Miyawaki en grandeur nature et c’est ainsi que nait le projet JURASSIC FOREST.
La forêt mise en place avec JURASSIC FOREST a donc été l’aboutissement de tout un cheminement.
Elle a aussi été le point de départ de CŒUR ET CANOPÉE.
Les forêts Miyawaki ont plusieurs rôles d’importance à jouer dans la nécessaire transition écologique :
Elles sont aussi des expériences d’enthousiasme qui se révèlent humainement fortes et structurantes.
Elles sont également une solution à disposition pour les personnes qui cherchent à établir des végétations capables de s’adapter aux changements climatiques.
Elles sont enfin un reboisement pertinent là où de précédentes cultures inadaptées ont favorisé l’apparition de maladies et ravageurs (bostryche et scolytes, chalarose,…).
Cette liste des bienfaits de la forêt Miyawaki est non-exhaustive. Cependant, parmi celles qui sont citées, les contributions relatives à l’environnement et à l’adaptation des zones urbaines sont particulièrement précieuses.
Découvrez la méthode Miyawaki, utilisée par Cœur et Canopée, autrement !